L’AMAP est une Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne, dont l’objet principal est de « mettre en lien agriculteur de proximité et consommateurs, afin de créer un partenariat pour permettre aux premiers de bien vivre de leur production et de pérenniser leur métier et aux seconds de s’alimenter bien et local ».
Le principe est simple :
Chaque semaine, l’agriculteur s’engage à livrer à un coût équitable à chaque membre de l’AMAP un « panier » de fruits et/ou de légumes de saison de sa propre production et cultivés localement.
Il est aussi possible de créer une AMAP pour du pain, de la viande, du poisson, du fromage, etc.
Les membres de l’AMAP s’engagent à pré-acheter au début de saison une part de la production pendant une durée qui peut aller de 6 mois à 1 an (en fonction des saisonnalités et des types de produits).
Cela permet de préfinancer la production, ce qui est une vraie sécurité pour le paysan, surtout face aux aléas naturels.
Chaque membre va aussi s’impliquer dans le fonctionnement de l’AMAP, et s’engage à participer à des activités communes, comme des visites à la ferme, afin de (re)découvrir les processus de production agricole, la vie de l’agriculteur, etc.
L’origine du concept
L’origine des AMAP remonte aux années 60, au Japon. Un groupe de femmes s’est inquiété des taux de pesticides utilisés dans les cultures pouvant entraîner des risques d’empoisonnement pour leurs enfants.
Elles se sont également senties concernées par l’augmentation des marchandises importées provoquant une diminution constante des fermiers locaux. Elles ont donc initié une relation directe entre leur groupe et un fermier local.
Cet arrangement, appelé « Teikei » en japonais, se traduit par
« Mettre le visage du fermier sur la nourriture ».
Le principe s’est ensuite répandu en Europe (Suisse, Allemagne, Autriche, Italie,
Angleterre), aux Etats-Unis et au Canada. En France, la première AMAP a été créée à Aubagne, en 2001. Le concept s’est essaimé rapidement dans la région PACA et dans toute la France (environ 2500 AMAP1 en France en 2018).
1 – « Circuits longs et circuits courts : bref état des lieux », La Revue durable, no 66, été-automne 2021, p. 16-19.